Mes proches m'inquiètent.

Je suis très sensible et je les vois s'enfoncer. Je m'en rends malade. Je me sens responsable de leur bonheur. Les circonstances qu'ils traversent, et les miennes sont au centre de mes préoccupations : pourvu que les vacances se passent bien, que ma fille ne grossisse pas trop, qu'il fasse beau !

Le souci est un poison dont je ne sais me défaire. Il est devenu en moi une vraie nature. J'envie les gens sereins, ça se voit sur leur visage. Heureusement que je ne vois pas le mien...

Dieu me voit.

Je sais bien que j'y suis pour quelque chose. Quand je réponds au regard de Dieu, je sens déjà que je change, que les circonstances me servent, que Dieu m'appelle à m'abandonner à lui. C'est Pierre qui a raison, le spécialiste de la souffrance, quand il dit : "Rejetez tout souci sur Dieu, car il a soin de vous".